Cent quatre-vingts minutes (180 mn), issues de deux matchs des éliminatoires de la Coupe du monde, ont suffi aux amoureux du football en Guinée pour juger leur sélectionneur national. Deux rencontres, quatre points, et autant de plaisir grâce à un onze tricolore discipliné sur le plan tactique, solide en repli défensif, et solidaire dans le jeu.
Désormais, on peut parler de la méthode Duarté à la tête du Syli national. Entre la septième et la huitième journée des éliminatoires, le peuple a compris qu’il existe une différence profonde entre un apprenti entraîneur et un véritable technicien. Et le Portugais en est un, incontestablement.
En scrutant les matchs contre la Somalie (vendredi dernier) et contre l’Algérie (ce lundi 8 septembre), on s’est rendu compte que **la sérénité** est de retour dans le groupe Syli. Les vestiaires sont désormais gérés par un homme qui a déjà fait ses preuves ailleurs.
Comment, en si peu de temps, ce Syli, moqué et décrié il y a encore quelques mois, parvient-il à séduire à nouveau la communauté footballistique guinéenne ?
La réponse est simple : l’équipe nationale est désormais entre les mains d’un bosseur, épaulé par un staff technique dynamique, partageant les mêmes valeurs. Parmi eux, un homme de l’ombre sur qui il peut s’appuyer : le disponible, sage et rigoureux adjoint Mamadouba Sylla « Gaucher ».
Certes, au niveau du classement général, la Guinée ne compte que onze points dans sa poule, loin derrière les Fennecs, l’Ouganda et le Mozambique. Mais force est de reconnaître qu’après ces deux matchs joués à Kampala et à Casablanca, des supporters disparus des radars du Syli National peuvent réapparaître sans crainte. La restructuration de notre bien commun ne fait que commencer.
D’ici là, chers membres de la Féguifoot et du ministère des Sports, mettez les bouchées doubles pour que ce chantier rayonne dans 24 mois.
Bah Mamadou Mathé